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Anne-Marie Delcambre : islam "islamisme" finance islamique

L'Islam n'a pas deux visages

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Pour ne pas avoir à accuser l’islam de violence et de terrorisme, les occidentaux non musulmans et certains musulmans occidentalisés ont inventé “l’islamisme”. Idéologie politique et guerrière, l’islamisme n’aurait, selon eux, absolument rien à voir avec l’islam religion. En d’autres termes, il y aurait deux islams: l’islam éclairé, ouvert, pacifique, religion d’amour, de tolérance et de paix – et ce serait la religion pratiquée par la grosse majorité des musulmans qui ne demanderaient qu’à pratiquer leur religion dans la tranquillité – et l’autre islam -l’islamisme- obscurantiste, fermé sur lui-même, sectaire, fanatique, guerrier, un islam politique, déviant et malade et qui n’aurait rien à voir avec le premier, le vrai, le bon, le juste, le rayonnant, le modéré, le mystique, le frère du judaïsme et du christianisme, dont la haute spiritualité conduirait de nombreux non musulmans à se convertir. 

Cette invention des “deux islams” est extrêmement pratique car elle rassure l’Occident non musulman sur la nature de l’islam. Malheureusement il s’agit là d’un énorme mensonge car il n’y a qu’un seul islam et il n’a pas deux visages mais un seul à facettes multiples. La facette mystique et la facette terroriste sont les deux extrêmes, mais de nombreuses facettes se situent entre ces deux facettes extrêmes et toutes ont toujours coexisté et s’abreuvent aux mêmes sources, le Coran, considéré comme la Parole de Dieu et la personne de Muhammad -Mahomet- qui constitue pour tous les musulmans, sans exception, le beau modèle à suivre, comme le prescrit le Coran. (Sourate 33, les Factions, verset 21 “Vous avez dans l’Apôtre d’Allah, un bel exemple (uswatun Hasanatun) pour quiconque espère en Allah et au Dernier Jour et invoque (dhakara) Allah fréquemment”)[Traduction Régis Blachère].

Or, dans le Coran, Parole de Dieu, il est difficile de nier que les ordres de Dieu n’appellent à la paix que lorsqu’il n’est pas possible de faire autrement... Dans la sourate 47, Muhammad (Mahomet), verset 35 ou 37, il est prescrit “Ne faiblissez donc pas! N’appelez point à la paix alors que vous avez la supériorité! Allah est avec vous et Il n’abolira pas vos [louables] actions”. Et ces ordres de Dieu, il serait sacrilège d’y toucher. Les paroles divines emprisonnent le croyant, lequel n’aurait jamais l’idée d’en sortir. Comme le fait remarquer Jean-Paul Roux, dans son dernier livre “les Ordres d’Allah”: “Au cours des siècles, on en a fait des commentaires [de ces paroles], on les a expliquées, on a essayé de tirer au clair ce qu’elles avaient d’obscur. On ne les a jamais contestées. Toutes les tentatives d’interprétation libérale ont été vouées à l’échec, que ce soient celles des mutazilites du IX ème siècle, qui soutenaient la théorie d’un Coran créé, et non pas incréé, ou celles des chiites ismaéliens qui en faisaient une lecture ésotérique. Toute personne qui prétend user de son intelligence, de son jugement, de sa science pour aboutir à des conclusions même justes, mais opposées au sens obvie est dans l’erreur car son intelligence, son jugement, sa science ne sauraient égaler ceux d’Allah. Il en découle que toute étude historique et épistémologique semblable à celles qui ont été réalisées en Occident sur la Bible et les Evangiles est impensable et n’a effectivement pas lieu.”

Et la question qui est posée est extrêmement grave car il s’agit de savoir si le musulman est à jamais enfermé dans le carcan de ses textes fondateurs? L’islamologue turcologue qu’est Jean-Paul Roux –qui recherche plus la conciliation que la provocation– énumère les ordres d’Allah qui sont dans le Texte coranique. “Le musulman doit-il, dans certains cas, battre ses femmes, interdire qu’elles épousent des infidèles, se séparer d’elles en les répudiant, condamner la consommation du vin et les jeux de hasard, haïr les juifs, s’efforcer par tous les moyens d’imposer sa religion, tuer les infidèles, de la même façon qu’il doit être modeste, patient humble, juste, honnête, charitable, respectueux, dévoué à ses parents? On est tenté de répondre par l’affirmative, toute innovation étant blâmable, une hérésie (bida).” (p 132 “les Ordres d’Allah”, Editions Desclée de Brouwer, 2006).

Si Jean-Paul Roux est tenté de répondre oui, lui qui cherche, autant que faire se peut, la conciliation, on peut être fortement inquiet. C’est un Catholique honnête et parce qu’il a publié de nombreux ouvrages sur la Turquie, l’Iran, l’empire mongol, il sait que ce qu’il dit s’applique à l’ensemble du monde musulman. Mais là où l’islam est particulièrement dangereux, c’est qu’il englobe toute la vie du croyant, du berceau jusqu’à la tombe, dans tous les domaines et qu’il n’y a pas de séparation entre le public et le privé, pas plus qu’il n’y a de séparation entre le politique et le religieux. L’islam est total, global, il englobe la totalité car tout comportement obéit à une règle. Mais en même temps chaque règle est une règle de comportement religieux, que cette règle soit dans le domaine juridique, politique ou intime. C’est le religieux qui recouvre tout. Le système pleinement réalisé devrait s’appeler théocratie et jamais «démocratie». On nous ment quand on nous affirme que l’islam serait une foi qui se pratique dans la sphère privée, comme le christianisme. L’islam est à la fois une foi, une loi, un droit (fiqh), lequel est l’application de la Loi qu’est la charî’a. Et cette charî’a a prescrit de combattre l’infidèle (jihâd ou qitâl), de lui réserver un traitement inégalitaire (dhimmî), d’appliquer aux musulmans des peines fixes (hudûd) pour des crimes bien définis (adultère (zinâ), apostasie (ridda), blasphème(tajdîf), vol (sariqah), brigandage (qat’ al-tarîq), meurtre (qatl) et bien sûr consommation d’alcool. 

Quant au beau modèle que constitue le prophète pour les musulmans, doit-on gommer les passages de sa biographie (sîra) où il a été amené à verser le sang, à s’attribuer des captives de guerre, à partager le butin. Martine Gozlan dans son livre sur l’islamisme (“Pour comprendre l’intégrisme islamiste”, Editions Albin Michel, 1995) ose parler des deux visages de Mahomet, celui fasciné par l’exemple de Jésus, attiré par la prière, sensible à la tendresse et à la douceur, et un Mahomet, celui de Médine, qui va se montrer parfois rancunier, cruel, conquérant. “Aucune grille d’explication de l’islam ne peut passer sous silence cette dualité” écrit-elle!

Mais c’est là justement que réside la malhonnêteté de cette analyse: le prophète aux deux visages, les deux Corans, l’islam et l’islamisme. Faudrait-il conclure que l’islam est double tout simplement parce qu’il faut occulter une partie inquiétante de cette religion! Alors on a choisi d’évincer cette partie jugée mauvaise et de l’appeler: “islamisme”, “intégrisme”, “fondamentalisme”, «salafisme», “wahhabisme”, dans une superbe ignorance de la signification de ces termes, prêts à tout pour trouver des mots “boucs émissaires” pour dédouaner cette belle religion qu’est l’islam, que l’on estime injustement attaquée, calomniée, méprisée. C’est tout juste si certains n’entreprennent pas la réhabilitation de l’islam, tandis que d’autres en font l’apologie de manière éhontée, dans le silence complice des autres religions. 

Que l’islamisme soit rendu responsable de toute la violence de l’islam, c’est bien pratique et c’est tellement facile. Mais que va t’on faire pour le Coran et pour le Prophète? Va t’on enlever tous les Ordres d’Allah incompatibles avec les droits de l’Homme? Et le Prophète… qui aurait deux visages, comment va t’on faire? Va t’on en faire un nouveau Janus, avec les deux visages tournés en sens contraire, un visage pour le “bon” islam et un visage pour “l’islamisme”!

Car pour expliquer les attentats, il suffit de se reporter à la vie du prophète, lequel a justifié l’assassinat politique pour le bien de l’islam. De même, faire peur, inspirer la terreur (rahbat) -dont on a tiré le mot moderne “terrorisme” (irhâb))- était la méthode que le noble modèle préconisait pour semer la panique chez les ennemis de l’islam. 

Alors dire que l’islamisme n’est pas l’islam, qu’il n’a rien à voir avec l’islam, est faux. Pour le musulman d’hier et d’aujourd’hui il n’y a qu’un seul Coran comme il n’y a qu’un seul prophète. L’islamiste est autant musulman que le mystique car il s’appuie sur ces deux fondements. Et dans ces deux fondements il y a l’appel au combat. Ici-bas la guerre pour la victoire de l’islam doit être poursuivie tant que l’islam n’est pas entièrement victorieux. La paix n’est envisageable que si la victoire paraît, pour le moment, impossible ou douteuse (sourate 47, verset 35/37). Mais la paix sera plutôt une récompense du paradis, quand toute la terre aura été pacifiée. Comment passer sous silence que pour les musulmans le monde se partage entre le territoire de l’islam (dâr al-Islam) et le territoire non musulman, qualifié de territoire de la guerre (dâr al-harb).

Certes il y a un incontestable idéal de paix, qui est en fait un idéal de pacification. C’est pourquoi il est dit, à propos des ennemis “S’ils inclinent à la paix, toi aussi incline vers elle” (sourate 8, le butin, verset 61/63). Mais il faut lire le verset qui précède, (sourate 8, verset 60/62) “Préparez, contre ces Infidèles, ce que vous pourrez de force et de chevaux par quoi vous effraierez l’ennemi d’Allah… » Et c’est le verbe arhaba qui est utilisé (turhibûna bihi), qui signifie susciter la terreur. C’est le nom d’action (masdar) de ce verbe (irhâb) qui a été choisi pour traduire le mot “terrorisme”. 

Entre l’islam et l’islamisme, il n’y a pas de différence de nature mais de degré. L’islamisme est présent dans l’islam comme le poussin l’est dans l’oeuf. Il n’y a pas de bon ou mauvais islam, pas plus qu’il n’y a d’islam modéré. En revanche il y a des musulmans modérés, ceux qui n’appliquent que partiellement l’islam. 

Et c’est bien là qu’est le problème. Qui qualifiera t’on de bon musulman? Celui qui stigmatise et tue les infidèles, les idolâtres, les athées, les mécréants, bref tous ceux qui sèment la corruption sur la terre comme l’ordonne le Saint Coran, ou celui qui choisit de lire le Coran autrement, une lecture occidentale, christianisée et laïcisée… Et considérée comme hérétique par rapport à l’interprétation traditionnelle musulmane. 

Les autruches occidentales ont choisi de ne pas répondre à cette question et de condamner pour incitation à la haine celui qui oserait prétendre que l’islam n’est pas une religion d’amour, de paix et de tolérance. Elles se sentent d’ailleurs soutenues par les autruches musulmanes qui trouvent commode de présenter l’islam comme une religion idéalisée, sachant que les vrais musulmans “ceux qui savent” ne seront pas dupes. Et quant aux autres, une réislamisation habile aura vite fait de les remettre sur le droit chemin. De plus il ne faudrait pas oublier que la «taqiyya», la dissimulation de protection, est partie intégrante de l’islam chiite et rendue obligatoire («Quiconque n’observe pas la taqiyyah n’a pas de foi: «man lâ taqiyyata lahu lâ dîna lahu»). Or, la taqiyyah est curieusement adoptée aussi par les musulmans sunnites, ce qui leur permet de nous «servir» un discours «light» pour mieux nous tromper sur la réalité de leur religion. Ils ne mentent pas vraiment, ils dissimulent pour faire avancer l’islam! L’avantage non négligeable c’est que des non musulmans pourront ainsi être attirés par cette religion abrahamique, présentée comme si proche du christianisme et du judaïsme et par le biais de ces conversions, l’islam progressera en Europe. 

On comprend donc mieux ce consensus qui s’opère pour maintenir, renforcer même, la distinction islam/ islamisme. Le malheur c’est que ces autruches ignorantes ou malhonnêtes ne sont pas de simples mortels. Certaines occupent de hauts postes dans la hiérarchie religieuse. Des rabbins, des pasteurs, des curés, des religieux dominicains, pères blancs, jésuites se sont mis d’accord pour établir un dialogue entre religions. Alors on gomme soigneusement ce qui pourrait diviser. Et on trouve très pratique de parler d’islamisme alors qu’il s’agit, qu’il s’est toujours agi d’islam, purement et simplement. 

Car parlons-en de cet islam idéalisé, qualifié d’islam des lumières, qu’on ne cesse de nous vanter. Ce serait l’islam des philosophes et l’islam des mystiques. Or c’est absolument faux de dire que cet islam des lumières ne serait pas un islam des interdits. Aucun philosophe, aucun mystique n’a jamais renié le Coran et le prophète. Oser parler d’un islam des Lumières qui s’opposerait à l’islam juridique revient à envisager un islam qui est encore à naître.

Pour accepter l’islam, l’Europe a forgé le mythe de l’Andalousie tolérante qui aurait constitué un âge d’or pour les trois religions. Tout ce qui concerne les combats, le statut humiliant du non musulman a été soigneusement gommé. Il s’agit d’une véritable falsification de l’histoire réelle. Sinon comment expliquer cette phrase du grand philosophe juif Maïmonide, mort en exil au Caire (Egypte), en 1204 à propos de l’islam des conquérants musulmans almohades d’Espagne: «Jamais nation ne nous a brimés, dégradés, avilis et haïs autant qu’eux». On peut aussi se demander pourquoi le philosophe Avicenne, au Xème siècle, fut obligé de fuir, toujours persécuté pour ses idées hétérodoxes par les Turcs sunnites et pourquoi les musulmans le considèrent comme hérétique. Mais surtout pourquoi le grand mystique Mansur Al-Hallaj, né en 858, qui préconisait simplement l’amour de Dieu jusqu’à l’extase, fut condamné à mort en 922. Il fut conduit sur la place publique, les bourreaux lui coupèrent les mains et les pieds, le flagellèrent de cinq cents coups de fouet. Il fut mis en croix. Décapité, son corps fut arrosé de pétrole, brûlé et ses cendres furent dispersées. La tête fut exposée, piquée au sommet d’une lance, sur un pont du fleuve Tigre, deux jours durant. C’était en 922. Mais le 7 mai 1131, «Ayn Al-Quzât Hamadani», mystique persan du XIIème siècle, accusé d’hérésie, fut écorché vif, pendu et jeté au feu… Il avait trente-trois ans. Son seul crime était d’être mystique…

Alors qu’on cesse de nous considérer comme des idiots qui ignoreraient l’apport de l’islam des lumières. En réalité on ne nous dit jamais que les textes grecs ont été traduits par des Chrétiens d’Orient , à partir du syriaque ou directement du grec. (Ni Avicenne, ni Averroès ne connaissaient le grec!). Qu’on cesse de nous dire qu’il y eut un islam philosophe ou mystique accepté par la majorité des musulmans. C’est exactement le contraire. Le peuple musulman ne toléra jamais que l’on s’écarte de l’interprétation littérale des textes. Le calife abbaside al-Ma'mûn (813-833) voulut imposer par la force l’usage de la raison pour les juristes de l’islam, mais certains comme Ibn Hanbal (fondateur de l’école juridique hanbalite) préféra se faire emprisonner et se laisser fouetter.

Qu’on arrête les mensonges destinés à nous anesthésier. Les musulmans veulent faire admettre par l’Occident un islam habillé autrement et débarrassé de ses aspects choquants. Comme le fait remarquer Marie Thérèse Urvoy, «ils savent jouer des contradictions des Européens, retrouvant les thèmes qui les préoccupent et utilisant le même vocabulaire: la liberté de la femme, son libre choix, ses droits. Les Occidentaux ne répondent rien, incapables de renvoyer quelque image de grandeur et de dignité spirituelle». Les raisons? L’islamologue les donne: d’abord nous sommes victimes de la culture du remords. On se culpabilise pour tout. Mais la deuxième raison est une détestation pathologique de soi: l’Occident se sent coupable et le réflexe inhérent à ce mépris de soi, conduit à préférer l’autre à soi-même: l’islam en Europe a vite compris qu’il était la parfaite incarnation de cette altérité.

On s’explique alors cette double attitude envers l’islam chez les Européens, intellectuels et universitaires inclus: l’aversion, parfois irrationnelle, et l’adulation, aussi irrationnelle mais souvent complaisante (par exemple le savant Alain de Libera récriminant contre «l’occultation des sources arabes de la pensée européenne» [Qantara, n° 44, été 2002]). Le passage de l’une à l’autre attitude est fréquent. Aussi, tablant sur cette complaisance des Occidentaux, s’est mis en place une propagande islamique très élaborée, une véritable stratégie d’islamisation. D’où le procédé de revendiquer pour le pur islam toutes les qualités. En même temps, très habilement on dénonce les faiblesses des autres religions. Mais surtout on fait reposer sur l’islamisme toute la violence.

C’est ainsi que Muhammad Talbi, cité par Marie Thérèse Urvoy, n’hésite pas à écrire «Tout dans le Coran invite à la mansuétude. Toute la charia, élaboration purement humaine (..) insiste sur le répressif et ordonne des peines qui n’existent pas dans le Coran: lapidation, décapitation, les deux peines bibliques (sic). Et cette façon d’amalgamer judaïsme et christianisme historiques avec ce qui est présenté comme étant des dérives musulmanes -l’islamisme-, cela est très bien vu des milieux laïques ainsi que de nombre de Chrétiens progressistes». On pourrait ajouter que les juifs progressistes s’associent à cette analyse. C’est plutôt curieux pour les Juifs d’Afrique du Nord qui idéalisent leur vécu en terre d’islam. Ils n’ont trouvé la liberté que sous administration française ou dans les pays occidentaux...

Mais l’on remarquera bien que ces habiles stratèges musulmans se gardent, bien entendu, de parler des versets abrogeants et des versets abrogés. Les versets abrogeants, les plus durs et chronologiquement les derniers révélés, abrogent les versets plus doux, et ceci à partir de l’an 9 de l’hégire, (sourate 9 verset 29). D’autre part, les versets plein de mansuétude, de bonté et de miséricorde ne s’adressent qu’ aux croyants (musulmans)... Le Musulman est le frère du croyant musulman «al-muslim akhû al-musim». Il ne se sent absolument pas le frère du Chrétien, le frère du Juif. Et encore moins le frère de l’athée, de l’impie. Quand il est interdit de tuer (sourate 5, verset 32/35), c’est bien des croyants musulmans, véritables successeurs des Enfants d’Israël, dont il s’agit. La preuve, le verset suivant, verset 33/37 le confirme clairement: «La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays» (..). Texte merveilleux de douceur!

Et l’amour des Juifs (?) transparaît clairement dans cette même sourate 5, verset 64/ou 69: «Et les Juifs disent: «La main d’Allah est fermée». Que leurs propres mains soient fermées et maudits soient-ils pour l’avoir dit. Au contraire, ses deux mains sont largement ouvertes. Il distribue ses dons comme il veut. Et certes, ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur va faire beaucoup croître parmi eux la rébellion et la mécréance. NOUS AVONS JETE PARMI EUX L’INIMITIE ET LA HAINE JUSQU’AU JOUR DE LA RESURRECTION. TOUTES LES FOIS QU’ILS ALLUMENT UN FEU POUR LA GUERRE, ALLAH L’ETEINT. ET ILS S’EFFORCENT DE SEMER LE DESORDRE SUR LA TERRE ALORS QU’ALLAH N’AIME PAS LES SEMEURS DE DESORDRE». Loin d’être abrogé ce verset a été cité, mais habilement tronqué, pour appuyer une fatwa de l’UOIF, destinée aux musulmans, lors des émeutes des banlieues. D’ailleurs la sourate 5, la table servie, est la dernière révélée dans l’ordre de la révélation. Comme les versets de la sourate 9, ses versets ne sont pas abrogés. Or, c’est le contraire qu’on veut nous faire croire, dans le plus total mépris de toute la littérature traditionnelle musulmane (depuis le commentaire de Tabari au 9ème siècle jusqu’à celui de Sayyid Qutb, le maître à penser du mouvement des Frères musulmans, pendu sur l’ordre de Nasser, en 1966. Les commentaires sont extrêmement répétitifs et ne vont jamais dans le sens d’un adoucissement). 

Mais nous ne demandons qu’à croire le discours lénifiant de nos autruches parce que nous avons peur de ce que nous pressentons obscurément: Si l’islam est violent alors il faudra le combattre et nous n’en avons pas envie. Alors par lâcheté nous écoutons ce qui nous rassure. Mais comment être pleinement rassurés quand on sait que, remarque Marie-Thérèse Urvoy, «dans la dernière mouture de la charte des Musulmans de France, le droit de changer de religion a été supprimé sans que cela soulève de grandes protestations».

«Les louables soucis d’humanisme, d’universalisme ou simplement la crainte de paraître raciste nous font passer sous silence toutes les questions épineuses, nous font taire ou déguiser la vérité comme si l’on pouvait construire sur des mensonges, même bien intentionnés» remarque Jean-Paul Roux (p 12). La vérité, c’est qu’il n’y a qu’un islam et dans cet islam, l’image du juif, de l’athée, de l’idolâtre, du chrétien trithéiste rend impossible la fraternisation du musulman avec eux... Le problème ce n’est pas l’islamisme… C’est le Coran et le prophète. Tout simplement.


Anne-Marie Delcambre pour LibertyVox

© Anne-Marie Delcambre pour LibertyVox - Article paru le 25/06/2006  pour Libertyvox


La Finance islamique ou l’islamisation déguisée

Les musulmans ont enfin trouvé le moyen de séduire l’Occident par le biais de… la finance.

Qui dit «Finance» dit «argent» et l’imagination populaire a vite fait de conclure que les riches pays musulmans vont nous aider à sortir de la crise financière, crise financière qui nous viendrait, selon les médias, de cette Amérique et de ses financiers sans scrupules qui ont ruiné des centaines de millions de gens. La spéculation effrénée ayant abouti à une crise sans précédent, il est certes plus facile d’accepter une «moralisation» de l’économie.

Or la base de la «Finance islamique» c’est effectivement la prohibition du prêt à intérêt, le refus de la spéculation et de l’aléa, le refus des contrats d’assurance. Il est vrai que le Coran n’a pas de termes trop forts pour stigmatiser l’usure et l’usurier. La Tradition prophétique (Sunna) comporte de nombreux hadîths qui affirment que l’usurier sera possédé par Satan qui l’étranglera de ses propres mains, que l’usurier sera jeté dans un fleuve d’où un autre homme l’empêchera de sortir en lui lançant des pierres. Mais ne nous affolons pas, les traités de droit musulman sont pleins de ces ruses (hiyal) juridiques qui permettent de tourner l’interdiction de l’usure (riba). Par exemple l’opération de double vente.

Le problème s’est posé avec acuité avec la création de banques dites islamiques qui sont, d’ailleurs, de création relativement récente puisqu’à la période classique (au 10ème siècle), à Bagdad, ce sont les Juifs qui étaient responsables des opérations bancaires.

En effet les «banques islamiques» n’ont pris leur essor, qu’à partir de 1971, avec la création de la Nasser Social Bank et surtout en 1975, de la banque islamique de développement, la BID. En 1977, c’est l’Association Internationale des banques islamiques (AIBI) et en 1981, l’Institut international de banque et d’économie islamiques. Depuis, les banques islamiques ont fleuri un peu partout. Mais toutes sont régies selon les principes qu’Allah est le seul et unique propriétaire des biens que l’homme peut posséder. Il ne faut pas oublier que la charî’a régit non seulement les relations de l’homme à Allah (ibadat) mais aussi les relations des hommes entre eux (mu’amalat). Et dans ces mu’amalat, la chari’a indique les différents contrats à établir dans les transactions économiques.

Or, ce qui n’est pas dit, c’est que toute banque islamique est alimentée en partie par les résultats de la zakat (aumône légale). Quant aux dépôts à vue, ils ne bénéficient d’aucune rémunération mais… ils peuvent donner lieu à des primes. Il y a différents subterfuges pour rémunérer les comptes. Cela prouve bien que l’arrivée en Europe de la «Finance islamique» est une islamisation à plus ou moins long terme de notre société et non l’arrivée de nouveaux produits «plus moraux». Il faut dire que dès leur création, les «banques islamiques» ont cherché à entrer en concurrence avec les multinationales capitalistes qu’elles ressentaient comme juives ou chrétiennes, sans grand succès d’ailleurs, et la crise économique actuelle leur fournit une occasion superbe et inespérée de faire entrer sur scène la finance islamique.

L’enthousiasme de nos banquiers et ministres concernant ces produits «islamiques moraux» est bel et bien une soumission déguisée à l’islam à qui on donne alors encore plus d’emprise sur notre société. En effet, derrière les outils juridiques utilisés par la Finance islamique, comme les contrats, qui permettent de tourner la prohibition du prêt à intérêt, il y a la morale islamique qui, elle, ne saurait être contournée. Dans la finance dite islamique il est interdit de financer les activités illicites, la vente d’alcool, de vin, de bière, de porc, la vente d’instruments de musique, de croix, pour ne citer que quelques exemples.

En apportant des capitaux à l’Europe, les musulmans apportent non pas un «supplément d’âme» mais bien un supplément de charî’a. Or si la charî’a vomit l’usure (riba) (Coran, sourate 2, verset 276 ; sourate 3 verset 130. Sourate 4, verset 161) (l’«usure», cet intérêt que le prêteur demande à l’emprunteur), elle vomit aussi, ne l’oublions pas, l’adultère, l’homosexualité, l’apostasie, le blasphème, l’athéisme. Elle dit :
1) que la terre entière appartient à Allah.
2) qu’Allah seul est législateur et qu’il a ordonné de combattre «ceux qui sèment la corruption sur la terre» (moufsidoûn). D’ailleurs le Paradis est à l’ombre des épées et ne s’acquiert qu’en combattant (jihâd). C’est seulement au Paradis que le mot «Paix» (salam) sera prononcé.
3) et surtout la charî’a rappelle que la religion naturelle de l’homme c’est l’islam. Car «l’islam est la vraie religion aux yeux d’Allah» affirme le Coran. 

Les principes de la finance islamique seraient sans danger s’ils ne s’inscrivaient pas dans une charî’a globale qui va à l’encontre des principes de notre société occidentale, à savoir la liberté, l’égalité, la fraternité. En effet la charî’a interdit la liberté de religion (interdiction d’en changer et interdiction d’en sortir : elle punit de mort l’apostasie). La chari’a n’accepte pas l’égalité entre musulmans et non-musulmans et établit un statut inégalitaire, le statut de dhimmi , «protégé» moyennant finance (impôts). La charî’a n’accepte pas la fraternité entre musulmans et non-musulmans. «Le musulman est le frère du musulman» (al-muslim akhoû al-muslim), absolument pas le frère du non-musulman.

La «Finance islamique» c’est l’islam qui s’introduit sous l’apparence apparemment neutre des «banques», des banques présentées comme plus «morales», plus «humaines. Mais plus morales, plus humaines par rapport à quoi ? Cela n’est pas dit mais tout le monde a compris. La finance islamique qui interdit la spéculation, proscrit l’intérêt est implicitement opposée à la «Finance juive américano-sioniste», aidée par la finance chrétienne protestante. Cette finance juive et cette finance chrétienne auraient trahi, volé, piétiné les principes éthiques. Mais la finance islamique, elle, arrive, en sauveur, avec des capitaux enveloppés de principes moraux islamiques.

On dit que l’argent n’a pas d’odeur. L’argent de la «Finance islamique» en a une : celle de la charî’a. Cela pue la charî’a. En réalité ce sont les pays musulmans qui ont décidé d’acheter l’Occident avec leurs capitaux et de fournir avec la «finance», leur charîa, c’est-à-dire leurs principes religieux. Si ce n’est pas de l’islamisation, on se demande pourquoi on juge nécessaire d’ajouter le terme «islamique» au mot «finance». Mais c’est en même temps une incitation à stigmatiser la «finance juive», à «boycotter Israël». Ce n’est jamais dit mais c’est implicite et beaucoup acceptent lâchement ce non-dit.

«Finance islamique», laissez-moi rire. Comment ne pas être révolté par l’hypocrisie de ce système qui n’hésite pas, la plupart du temps, à contourner ses propres règles pour fonctionner finalement comme la finance normale, comme la finance «laïque».

Si demain le Vatican décidait d’ouvrir des banques pour aider les plus pauvres, mais en rappelant les principes éthiques qui sont ceux de la morale catholique traditionnelle, ce serait aussitôt une levée de boucliers. En revanche les inepties «morales» débitées pour justifier la «Finance islamique» sont gobées sans problème.

On se demande si les médias, passés à la cause arabe, n’ont pas totalement anesthésié nos concitoyens. Mais derrière il n’est pas certain qu’il n’y ait pas aussi cette vieille haine du profit de l’argent, émanant d’une société européenne à base rurale et catholique qui n’a jamais accepté d’avoir un rapport réaliste à l’argent, qui n’a jamais accepté le rôle du commerce et de la finance. D’où son malaise devant la «finance protestante» ou devant la «finance juive».

Avec la «finance islamique» (il est à remarquer qu’on ne dit pas «finance musulmane») on veut croire au miracle. Islamique cela rime avec laïque. Décidément les musulmans sont passés maîtres dans l’art de savoir parler aux occidentaux et sont vraiment devenus des stratèges en matière de communication.

© Anne-Marie Delcambre pour LibertyVox


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