Article épinglé

COVID et CRIMES

Abolitionisme : Wassila Tamzali pour la pénalisation du client



http://www.affairemaroc.com/video-responsabilite-S9_kOC0UouA.html



Suède, Ecosse, Finlande .. les progrès de la pénalisation du client.



Par ailleurs, un article interéssant de Wassila Tamzali - dont je ne partage pas la conclusion :



http://www.facebook.com/claudine.pierre2?v=wall&story_fbid=136535149697365#!/notes/wassyla-tamzali/-nous-avons-besoin-dun-islam-courageux-entretien-conduit-par-hanene-zbiss-magazi/419792518640
Wassyla Tamzali : « Nous avons besoin d’un Islam courageux » Entretien conduit par Hanène Zbiss, Magazine « Réalités », Tunis 5 mai 2010

Articles de Wassyla|Articles sur Wassyla|Profil de Wassyla
« Nous avons besoin d’un Islam courageux » Entretien conduit par Hanène Zbiss, Magazine « Réalités », Tunis 5 mai 2010
Partager
vendredi, à 15:43

Wassyla Tamzali, une des grandes figures du féminisme maghrébin, longtemps militante pour les droits des femmes au sein de l’Unesco où elle dirigeait un programme sur la condition féminine, a publié récemment un livre fort qu’elle a intitulé «Une femme en colère». La féministe algérienne se déchaine contre les Européens “désabusés” qui, au nom du relativisme culturel tendent une oreille favorable aux islamistes modérés, aux féministes islamiques et aux femmes voilées, mettant à l’écart les vraies militantes pour les Droits de l’Homme et pour les principes de liberté et de l’égalité.
Tamzali explore en profondeur la psychologie des Occidentaux, tiraillés entre une certaine culpabilisation envers les anciens colonisés et un désir de maintenir la paix avec les pays musulmans dans le cadre de ce qu’on appelle le dialogue des civilisations. Elle ne mâche pas ses mots et crie haut et fort son refus de rester silencieuse devant ce complot contre les femmes et leurs droits fondamentaux. Mais ce livre est aussi une façon de se défendre elle-même contre son accusation par les Européens d’être un clone de leur civilisation car, pour elle, aspirer à l’universalité n’est pas seulement réservé à l’Occident.
Nous l’avons rencontrée à Tunis, où elle a été invitée par l’Institut Français de Coopération pour présenter ses deux livres : « Une femme en colère » et « Une éducation algérienne » (publiés aux Editions Gallimard). Outre sa colère des atteintes aux droits des femmes de part et d’autre de la Méditerranée, elle nous a raconté son histoire douloureuse avec l’Algérie, ses désillusions qui sont celles de toute une génération exclue et sa réussite à s’approprier le passé malgré tout.

Wassyla Tamzali, vous êtes aujourd’hui « Une femme en colère » comme l’indique le titre de votre livre contre une certaine gauche qui vous a déçue, vous féministe, libre-penseur et militante des Droits de l’Homme. Pourquoi ressentez-vous cela ?

Je parle dans ce livre d’une certaine gauche européenne qui me surprend et me déçoit. Les féministes européens nous ont toujours soutenues dans le passé, nous, les femmes algériennes, après l’Indépendance et lors de la sortie du Code de la Famille. Aujourd’hui, devant la montée de la différentiation culturelle en Europe avec l’installation dans le paysage européen d’un communautarisme qui se réclame de la religion, nous avons vu les féministes appuyer certaines déclarations et actions anti-féministes, si on se rapporte à leurs définitions précédentes du féminisme. Nous nous sommes rendu compte que d’une certaine manière, on considère que ce qui n’est pas européen ne participe pas à la pensée moderne féministe et revendicative. Autrement dit, ce qui est en dehors de l’Europe devrait obéir à d’autres critères et règles intellectuelles. Moi, j’y vois une forme de racisme et de ségrégation ethnique. On est revenu à une pensée très relativiste qu’on avait abandonnée. Nous nous sommes battues, nous féministes maghrébines contre le poids des cultures, des religions et des traditions pour essayer de dégager des actions basées sur des principes universelles. J’étais en colère de voir les féministes européennes retomber dans l’acceptation des revendications des islamistes et des femmes voilées.

C’est pour cela que vous avez écrit en sous-titre dans votre livre «Lettre d’Alger à des Européens désabusés »?

J’ai essayé d’analyser pourquoi il y avait cette réaction de la part des Européens devant les revendications anti-féministes. Une femme qui dit que la liberté c’est de suivre Dieu, cela fait partie de notre réalité. Mais, je n’accepte pas qu’au nom de cette même réalité, on m’empêche, moi féministe qui me bats pour la changer, de m’exprimer. Ce n’est pas normal qu’on veuille nous délégitimer sous prétexte que le vécu des femmes de nos pays est différent. Quand les féministes européennes ont commencé leur combat en France, en Italie et en Espagne, personne n’est venu leur dire, “taisez-vous, vous ne représentez pas la majorité des femmes au nom desquelles vous militez”. Ce qui me met en colère aujourd’hui, c’est qu’on laisse exprimer les “féministes islamiques”, “les femmes voilées” qui sont soi-disant représentatives de leurs réalités et qu’on à l’écart les féministes militantes mette pour les Droits de l’Homme.

C’est ce qui explique ce que vous dites dans le livre, que vous féministes, vous vous sentez aujourd’hui invisibles face aux “féministes musulmanes” ?

Oui, nous sommes invisibles car tout d’un coup les Européens nous tiennent le même discours que nous tiennent les islamistes et les conservateurs dans nos pays : ils nous disent : vous défendez des principes qui sont étrangers à votre culture. Ils nous font ce procès-là. Mais que savent-t-ils de notre culture ? Le voile n’en fait pas partie, ni la burqa d’ailleurs. Je suis en pleine légitimité de lutter contre ces pratiques qui annoncent le retour de la notion de harem. Mon travail en tant que intellectuelle et chercheuse est de montrer que le voile n’est pas un discours religieux mais un discours patriarcal.

Justement, dans ce même livre, vous évoquez le retour du voile comme celui de “l’éros musulman” et de la culture du harem. C’est quoi le rapport que vous établissez entre les deux?

Je pense que l’Islam a échoué dans sa mission de sortir les Arabes de leurs traditions archaïques et de leur morale sexuelle bédouine. Quand on lit les livres des féministes tunisiennes comme Latifa Lakdhar, elles nous expliquent l’évolution de la pensée islamique et nous montrent qu’il y a une prise du pouvoir de plus en plus grande de l’eros musulman, c’est-à-dire qu’on a construit un rapport à la sexualité au nom de la religion. On légitime une morale sexuelle qui est en faveur d’une souveraineté des hommes. Le voile a une seule signification, quoi qu’on essaie de nous faire croire. Ce n’est pas un morceau de tissu qu’on met sur la tête. C’est un signe de soumission bien avant l’Islam. S’il se trouve dans la Bible c’est qu’il a bien une fonction, bien précise, la consécration de la domination de la femme par l’homme. En Occident, ce sont les sœurs qui ont gardé cette obligation de se voiler pour se consacrer à Dieu. Le problème c’est qu’en Islam, la femme qui se voile, c’est son mari qu’elle retrouve le soir au lit ! Donc finalement, elle se consacre à un homme qui prend la place du divin. Le voile est une divination d’un rapport de domination.

Que pensez-vous de ces femmes qui se disent libres en portant le voile ?

D’abord, il y a deux types de femmes qui portent le voile : celles qui le mettent pour une raison politique évidente comme certaines Françaises d’origine maghrébine qui protestent contre la vague d’islamophobie et celles qui l’endossent pour “obéir à Dieu”. En discutant beaucoup avec ces dernières, je leur demande souvent s’il est vraiment nécessaire de se voiler pour être proches de Dieu ? Et si ce bout de tissu parle réellement de son rapport au divin ou plutôt de son rôle dans la société ? Ce n’est pas la même chose. Car si l’on prend la deuxième explication, elle est liée à une interprétation du texte coranique qui diffère selon les époques. Si je prends l’exemple de mon grand-père, né en fin du 19ème siècle, il n’était pas question pour lui de voiler ses filles et ses petites-filles parce qu’il avait une autre idée de
la place de la femme dans la société. C’était quelqu’un qui est né et a vécu toute sa vie en Algérie. Alors que tous ceux qui nous ramènent ces discours rétrogrades sont généralement nés en France. Ils portent une identité de conflit pour essayer de répondre à des problèmes qu’ils ont avec leur environnement, très différent de celui de leur pays d’origine. C’est vrai que le mouvement islamiste a vu le jour en Algérie comme une protestation contre le pouvoir politique. Les femmes y ont adhéré par solidarité. Mais elles sont tombées dans le piège. J’ai beaucoup travaillé sur elles et j’ai découvert que leur situation était tellement difficile qu’elles pouvaient trouver des droits dans le Coran. J’entendais souvent dire que si on appliquait le texte coranique, les femmes seraient plus heureuses. C’est vrai dans un sens, puisqu’elles sont reconnues comme individu digne d’amour et de respect, ce qu’elles ne sont pas dans la vie mais nous, féministes et chercheuses qui avons bien étudié le Coran, nous savons qu’elles vont se retrouver face à un mur patriarcal et à une position inégale par rapport au sexe masculin. Car le pari du Texte sacré est que la femme doit être dominée par l’homme et que ce dernier est parfait. C’est ce que veulent nous vendre les “féministes islamiques”, c’est-à-dire la domination d’un homme parfait qui serait un croyant parfait. Malheureusement la vie est différente de cette image idéale. Donc ce discours ne nous aide pas à régler les problèmes réels. C’est le législateur qui doit s’en charger afin de protéger les plus faibles dans une société. Une fille qui se marie selon la loi musulmane est livrée à son mari. Le problème de la religion est qu’elle renvoie à une morale qu’on ne peut pas juger. Le Coran donne des droits supérieurs à l’homme sur le sexe féminin, qu’on ne peut pas mesurer.

Que pensez-vous du débat actuel sur la burqa en Europe?

Je suis contre la burqa. Ce n’est pas ma civilisation, ni ma culture. J’ai écrit un livre qui a été publié récemment sur la burqa où j’exprime mon étonnement du fait que la société européenne n’avait plus la capacité d’avoir un jugement moral, c’est-à-dire ce qui permet de dire ce qui est bien et ce qui est mal. Car elle vit aujourd’hui sur l’héritage de ces différentes luttes pour la liberté. Elle est post-moderne, post-féministe, post-religieuse…Maintenant, nous essayons d’expliquer aux Occidentaux qu’ils ne peuvent pas donner la liberté à n’importe qui. Car elle s’acquiert suite à un long combat basé sur des principes éthiques et collectifs. C’est ce qui s’est passé en Europe. Si je n’ai pas ce fondement éthique, ma liberté peut faire préjudice à celle de l’autre. Prenons un exemple, une femme en burqa qui se promène dans la rue, elle dit que c’est sa liberté, et je croise tous les jours moi, une mère qui a un enfant de trois ans auquel j’essaie d’expliquer ce qu’est un homme et ce qu’est une femme. Que pourrais-je répondre à mon enfant qui va me demander : c’est quoi cet espèce de fantôme qui marche ? L’image de la burqa, dès qu’elle existe dans l’espace public, ne met pas en cause des personnes mais tout un système de pensée sur la hiérarchisation des sexes et leur place dans la société. Donc, cette prétendue liberté de se “burqariser” met en péril la liberté des autres. En ce qui concerne le débat actuellement sur cette question en Europe, je trouve qu’il est très malheureux. Je pense qu’on aurait pu ne pas arriver jusqu’à promulguer une loi contre la burqa. S’il y avait eu une unanimité de la société française sur cette question, en disant que c’est intolérable et contraire à l’ordre public français, et que le juge avait condamné cette pratique, toute la problématique aurait été résolue. Mais ce qui a compliqué les choses, c’est qu’il y a des enjeux politiques. D’ailleurs dans mon livre « La burqa », je critique les politiciens français comme Martine Aubry quand elle dit : « faire une loi sur la burqa, c’est faire une loi de circonstance ». C’est dommage qu’on pense ainsi d’une atteinte si grave à la condition féminine. Je ne comprends pas que l’on considérait le port de la burqa en Afghanistan comme une atteinte à la dignité des femmes et, quand c’est en France, on ne pense pas la même chose ! On m’a demandé une fois ce que j’aurais fait si on m’invitait à faire partie de la commission parlementaire sur la burqa. J’ai dit que je n’aurais pas participé et que je ne comprenais pas l’utilité d’une telle commission.

Dans votre ouvrage « Une femme en colère », vous dites que les Européens ont conçu l’humanisme pour eux et pas pour les autres, comment cela s’exprime-t-il ?

Je trouve que les humanistes européens ne le sont pas vraiment parce qu’ils ont conçu l’universalité comme une pensée européenne. Alors que nous, en dehors de l’Europe, estimons être les héritiers de la pensée universaliste qui est très riche et toujours en formation. Jean-Paul Sartre disait que l’universalité est à faire. Par exemple, quand elle a été mise en place, elle ne concernait pas les femmes. Puis, ces dernières ont fait leur révolution et leurs droits sont reconnus désormais comme universels. De même pour nous, les anciens colonisés, qui sommes entrés après nos guerres de libération dans l’universalité. C’est un principe qui est constamment en progrès. Vous savez, j’ai participé à beaucoup de colloques sur les Droits de l’Homme et la question s’ils sont uniquement Européens ou pas. Et finalement, je pense qu’au lieu de chercher à nous faire croire qu’il y a deux universalités, une pour les Occidentaux et une pour les Musulmans il faudrait admettre qu’il y a plusieurs chemins pour rejoindre ce principe. Je suis d’accord avec Kant quand il met en évidence le désir de liberté chez chacun, bien qu’il s’exprime de manière différente d’une personne à d’autre. Même dans la religion, ce désir pourrait s’exprimer. Regardez le protestantisme qui a été une expression de la conscience libre du croyant ! Vous savez la question que je me pose aujourd’hui ? est ce qu’on peut être un Musulman croyant et moderne à la fois?

Vous avez pris une position dure contre ce qu’on appelle “l’islamisme modéré”, pourquoi ?

Oui. Aujourd’hui on a inventé un concept nouveau, “l’islamisme modéré” qui, contrairement à l’islamisme politique aspirant à prendre le pouvoir, s’installe dans la sphère privée. Ce concept a été inventé par les diplomates européens pour répondre un peu au choc des cultures et entrer en dialogue avec les pays musulmans. Dans mon livre, je dis qu’il n’y pas d’islamisme modéré. Je n’y crois pas. Nous avons plutôt besoin d’un Islam courageux. C’est une vraie révolution et ce ne sont certainement pas des gens comme Tarik Ramadan qui vont la faire et non plus des personnes comme Mohamed Arkoun, moi ou d’autres comme nous qui sont sortis de la religion. Nous avons été délégitimés parce que nos instruments de travail et d’investigation sont occidentaux. La révolution doit venir de l’intérieur, des gens qui travaillent sur le corpus du texte coranique. Je reviens sur l’exemple du protestantisme qui a été instauré par les prêtres eux-mêmes comme tentative de changer le Christianisme.

« Une femme en colère » est aussi une manière de votre part de vous défendre des Occidentaux qui vous considèrent comme un clone de la civilisation européenne, non ?

C’est une image stigmatisée que je refuse complètement. Aujourd’hui, la meilleure façon de nous empêcher de nous exprimer est de dire que nous sommes des clones de la civilisation occidentale. Les Européens se sentent tellement culpabilisés d’avoir occupé des pays dans le passé qu’ils sont disposés à écouter tout ce que disent les anciens colonisés, “les damnés de la terre” comme les appelait Franz Fanon. Ils essayent de régler l’addition du colonialisme mais en donnant la parole aux plus conservateurs. Du coup, des gens comme moi se sentent délégitimés. Mon livre devrait s’appeler “l’innommée”, celle qui n’a plus de nom.

Vous avez déplacé dans ce livre le débat sur le dialogue de civilisations d’une dualité entre Islam et Occident à une dualité entre Islam et laïcité, comment ?

J’ai dit qu’aujourd’hui il y a un choc entre un monde plongé dans le sacré où l’individu a de très peu de chances d’exprimer sa liberté et un autre pour qui tout a été désacralisé mais qui vit en difficulté aussi.

Pourquoi, selon vous, le féminisme maghrébin n’a-t-il pas réussi à intégrer la société profonde ?

On a échoué car par définition les idées avant-gardistes sont minoritaires. On avait pu intégrer la société si tout dans le contexte historique avait suivi notre démarche féministe En Algérie, par exemple, après l’Indépendance, il y a eu un moment de grande euphorie. On pensait avoir enterré à jamais l’esprit rétrograde, les contraintes de la religion et les traditions archaïques. Mais c’est justement la religion qu’on allait nous opposer comme barrière pour contraindre notre mouvement. Car au début, l’islamisme a été créé par le pouvoir à l’Université depuis 67. Ce que nous n’avons pas vu, comme je l’explique dans mon livre « Une éducation algérienne », c’est la mise en place d’un processus de contrôle de la société par le pouvoir. Cette société qui s’est avérée plus compliquée que nous croyions. Il y avait un désir de retrouver une identité mythique arabo-musulmane. Les politiciens voulaient guider le peuple mais comme ils sentaient bien qu’ils ne pouvaient plus le tenir autour de l’idée du nationalisme, de la résistance et de la révolution, ils ont fait appel à la religion pour encadrer une population analphabète. Reste qu’il fallait mettre à l’écart cette autre partie du peuple, intellectuelle et avant-gardiste qui contestait le pouvoir qui s’est construit finalement sur l’exclusion et même sur la liquidation au sein même de ses structures.

C’est un peu l’histoire de votre père, militant qui s’est vu assassiner pendant la guerre de libération par une nouvelle recrue du FLN ?

Mon père était un homme moderne, un bourgeois qui faisait partie de l’élite ayant mis en marche la grande machine de libération en la basant sur des principes universels d’égalité et de liberté. Mais ce sont ces gens-là qui en ont été les premières victimes. Car une fois qu’on conçoit cette machine, il faut qu’elle aille jusqu’au bout. Et à un certain moment, il est question de pouvoir. On ne peut pas l’avoir sans éliminer les plus forts. Toutes les révolutions ont mangé leurs enfants.

En écrivant ce livre « Une éducation algérienne », êtes-vous réconciliée avec l’Algérie ?

Je n’ai jamais eu de problèmes avec l’Algérie. Mais je me suis rendue compte en le publiant que beaucoup de gens se sont reconnus dans mon histoire et m’ont remercié de l’avoir écrit. Je me suis dit après que j’aurais dû le faire plutôt car c’était comme une sépulture pour mon père, qui en est resté privé jusque-là.


* «Une femme en colère, Lettres d’Alger aux Européens désabusés»,
de Wassyla Tamzali, Editions Gallimard, février 2010, pp 148.
* «Une éducation algérienne, de la révolution à la décennie noire»
de Wassyla Tamzali, Editions Gallimard, février 2008, pp 258.

Réalités N°1273 du 20 au 26/5/2010


___________

MA REPONSE :

Un point de vue interessant, mais à mon avis une fausse solution.
Des courageux dans l'islam il y en a déjà eu, mais jamais ils n'ont réussi à imposer leur point de vue, au moins durablement, car leur vision est trop éloignée des textes.
Même en Tunisie, les progrès pour pousser la charia dans le sens le plus égalitaire possible, sont de plus en plus contestés.
Ce sont les pays musulmans ont besoin, c'est que des courageux leur disent, non pas d'oublier des siècles d'islam, non pas nécessairement d'etre athés ou de prendre une autre religion, mais de poser sur une bibliotheque les textes de l'islam, coran et sunna etc, de cesser de prendre pour le beau modèle la figure de Mahomet, bref, d'abandonner les dogmes de l'islam, qui les emprisonnent, et de se forger une autre morale ou une autre spiritualité.
Sans quoi, le cercle vicieux du fanatisme et de la tyrannie de l'islam revient inexorablement : la logique des textes du chef de guerre que furent Mahomet et les quatre califes l'implipliquent.
Les textes de l’islam énoncent des règles qui aboutissent à la tyrannie, ils sont une prison. On n’a pas non plus trouvé de « communisme à visage humain » .
Des textes pronant la concentration des pouvoirs, la répression des dissidents, la conquete du monde pour imposer leur monde idéal, aboutissent toujours à la tyrannie et à des massacres.

Aucun commentaire: